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Montant TVS : comment le connaître et le calculer en toute simplicité ?

Depuis 2018, la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) intègre deux composantes distinctes : l’une basée sur les émissions de CO2, l’autre sur les émissions de polluants atmosphériques. Certaines exonérations existent pour les véhicules électriques ou hybrides, mais leur application dépend de critères précis et parfois méconnus.

Le montant final varie selon la durée de détention, le type de motorisation et même la zone géographique d’utilisation. Des outils de simulation permettent désormais d’éviter les erreurs de calcul et de simplifier la déclaration annuelle.

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À quoi sert la TVS et qui est concerné ?

La taxe sur les véhicules de société, plus connue sous le sigle TVS, a une cible claire : faire contribuer les entreprises qui utilisent des voitures particulières pour leur activité en France. Ce prélèvement annuel alimente les caisses publiques et pousse les sociétés à se tourner vers des modèles automobiles moins polluants. La TVS s’adresse aux sociétés installées dans l’Hexagone qui possèdent, louent ou utilisent des véhicules de tourisme, qu’ils figurent ou non à l’actif de leur bilan.

Voici les structures qui doivent régler la TVS :

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  • les sociétés commerciales (SARL, SAS, SA…)
  • les sociétés civiles
  • toutes les entités soumises à l’impôt sur les sociétés
  • les associations employant des véhicules de tourisme

Les entreprises individuelles ne sont généralement pas assujetties, sauf exception rare si un véhicule est mis à la disposition d’un dirigeant.

La TVS ne concerne pas que les voitures possédées en nom propre : une société qui utilise un véhicule pour son activité, via une location longue durée ou un crédit-bail, entre aussi dans le champ de la taxe annuelle. La période prise en compte s’étend du 1er janvier au 31 décembre ; un détail à ne pas perdre de vue lors de la déclaration.

Le point de départ, c’est la mise en circulation du véhicule. Seuls les véhicules classés “tourisme” sont concernés. Les utilitaires et véhicules strictement professionnels échappent à la TVS, à condition de répondre aux critères fixés par la fiscalité. Il faut donc examiner chaque situation : c’est l’usage réel du véhicule qui fait foi, bien plus que ce qui est inscrit sur la carte grise.

Les critères qui influencent le montant de la taxe sur les véhicules de société

Le montant de la taxe sur les véhicules de société se construit sur plusieurs critères, chacun pesant dans la balance. Premier pilier : les émissions de CO₂. Plus un véhicule émet, plus le tarif grimpe. Les barèmes suivent les évolutions réglementaires et environnementales. Un modèle récent, conçu pour limiter son impact, s’en tire mieux qu’un vieux diesel.

La nature du véhicule a aussi son mot à dire. Les hybrides rechargeables bénéficient d’un régime allégé, à condition de ne pas dépasser un certain seuil d’émissions (souvent fixé à 60 g/km de CO₂). Pour les véhicules électriques, la TVS ne s’applique pas du tout : un argument de poids pour les flottes qui veulent alléger leur charge fiscale.

Depuis peu, un malus poids s’ajoute pour les véhicules de plus de 1 800 kg (sauf électriques et hybrides rechargeables). Cette mesure vient alourdir la note pour les modèles les plus massifs.

Le type de carburant joue également son rôle. Essence, diesel, gaz, superéthanol : chaque motorisation peut se voir appliquer un tarif distinct, selon la date de première mise en circulation. Il est donc nécessaire de vérifier précisément l’année et la motorisation de chaque véhicule. La durée d’utilisation sur l’année civile influence elle aussi le calcul : un véhicule utilisé six mois n’est taxé qu’en proportion.

En résumé, le calcul de la TVS dépend d’un ensemble de paramètres : émissions de CO₂, nature du véhicule, carburant, poids et durée d’usage. Les sociétés qui prennent ces éléments en compte peuvent ajuster leur parc et limiter la pression fiscale.

Comment calculer simplement votre TVS, étape par étape

Avant toute chose, il faut réunir les informations clés du véhicule : date de mise en circulation, type de carburant et niveau d’émissions de CO₂. Ces éléments sont indispensables pour appliquer le bon barème.

Le calcul de la TVS comporte deux parties. D’abord, la taxe liée aux émissions polluantes. Il s’agit de repérer la tranche correspondant au taux de CO₂ du véhicule : chaque gramme émis au-delà d’un certain seuil fait grimper la facture, suivant le barème actualisé chaque année. Si le véhicule dépasse 1 800 kg (hors hybrides rechargeables et électriques), il faut ajouter le malus poids.

Pour bien procéder, voici les étapes à suivre :

  • Identifiez le régime fiscal de l’entreprise : régime réel ou micro-BNC, car il détermine la manière de déclarer et de payer la taxe.
  • Calculez la durée d’utilisation du véhicule sur l’année : la taxe est due au prorata du temps d’utilisation, trimestre par trimestre.

La déclaration se fait par le biais du formulaire officiel, souvent lors de la déclaration de TVA annuelle ou trimestrielle. Pour le régime réel simplifié, la TVS figure sur le formulaire CA12. Pour les autres, elle passe par la déclaration de résultat.

Il ne faut pas passer à côté des exonérations potentielles : certains véhicules électriques ou hybrides rechargeables bénéficient d’une exonération totale ou partielle, et des plafonds spécifiques existent pour les utilitaires ou voitures affectées à un usage particulier.

voiture entreprise

Outils de simulation et astuces pour mieux gérer la TVS en entreprise

Pour mieux anticiper la TVS annuelle, les directions financières peuvent s’appuyer sur des outils de simulation performants. Ces calculateurs, proposés par l’administration ou par des prestataires spécialisés, permettent de saisir précisément les paramètres du parc automobile :

  • nombre de véhicules de société
  • émissions de CO₂
  • type de motorisation
  • date de mise en circulation

Ces outils intègrent les dernières évolutions du barème et livrent une estimation affinée, utile pour piloter la stratégie budgétaire.

Pour alléger la charge liée à la TVS, il est recommandé de gérer son parc automobile avec méthode. Les hybrides rechargeables ou véhicules électriques offrent des marges d’optimisation grâce à des abattements ou exonérations. Faire tourner régulièrement le parc, choisir des modèles sobres et vérifier l’usage réel (affectation, kilométrage, durée d’utilisation) permet de limiter la facture.

Voici quelques pratiques pour optimiser la gestion de la TVS :

  • Choisir l’achat ou la location longue durée de véhicules peu émetteurs
  • Se référer systématiquement à la base officielle des barèmes avant chaque acquisition
  • Analyser les rapports de gestion pour repérer les écarts et trouver des leviers d’ajustement

Nombre d’entreprises font appel à un audit extérieur pour fiabiliser le calcul de la taxe sur les véhicules de société et repérer des économies possibles. Rester attentif à la réglementation s’avère payant : abattements, exonérations partielles, impact de la cotisation foncière des entreprises… chaque point de détail peut peser dans la balance. La maîtrise de la TVS, c’est aussi savoir jouer sur tous les curseurs disponibles.

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