14 000 PV dressés en une journée : c’est le chiffre qui a fait grincer bien des dents en 2025 lors du lancement des nouveaux radars urbains à Paris. La verbalisation n’a jamais été aussi massive, ni aussi diverse. Mais qui, concrètement, se cache derrière ces sanctions qui tombent parfois sans qu’on ait vu le moindre képi ?
Depuis 2025, la donne a changé. Désormais, un agent municipal a le pouvoir de sanctionner un stationnement gênant, tandis qu’en matière d’excès de vitesse mesuré par radar mobile, seul l’officier de police judiciaire garde la main. Et si la machine s’emballe, attention : un appareil automatique ne suffit pas à vous faire perdre des points, tant que l’identité du conducteur n’est pas formellement prouvée.
Le tableau des sanctions a pris un sérieux coup de neuf. Certaines fautes, autrefois réglées à coup d’amendes forfaitaires, imposent aujourd’hui un passage obligé par un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Dans plusieurs villes, la vidéosurveillance teste de nouvelles frontières : la verbalisation sans interception devient réalité. Tout cela s’inscrit dans la lignée d’une refonte du permis à points, amorcée pour répondre aux défis de la route moderne.
Qui peut verbaliser en France en 2025 ? Les acteurs du contrôle routier
Le contrôle routier s’appuie sur plusieurs acteurs, chacun avec ses missions bien définies. Les forces de l’ordre, policiers nationaux, gendarmes, restent en première ligne pour faire respecter le code de la route. Mais la réforme de 2025 a aussi élargi le rôle des agents municipaux, surtout dans les grandes villes. À Paris par exemple, la police municipale s’est vue confier la surveillance renforcée du stationnement, la gestion des infractions de circulation et le contrôle du respect des voies réservées.
En parallèle, l’automatisation s’impose : radars fixes, radars mobiles, caméras de surveillance. L’Agence nationale de traitement automatisé des infractions orchestre tout cela en coulisses. Dès qu’un dispositif capte une infraction, la chaîne s’enclenche : identification du véhicule, envoi de l’amende, et parfois, retrait de points si l’auteur est clairement identifié. Ce processus centralisé vise à garantir la régularité et l’équité dans le traitement des dossiers.
Voici comment se répartissent les rôles principaux :
- Les policiers nationaux et gendarmes : contrôles routiers, vérification de l’alcoolémie, relevé des excès de vitesse, gestion des délits majeurs.
- Les agents municipaux : surveillance du stationnement, contrôle de la circulation en ville, supervision des zones à trafic restreint.
- Les agents assermentés : contrôles dans les transports en commun, verbalisation sur les voies réservées.
- L’Agence nationale de traitement automatisé des infractions : gestion des infractions relevées par radars et caméras.
Chacun de ces intervenants agit selon des règles précises, dictées par le code de la route et les procédures légales. De la constatation à la sanction, la chaîne reste encadrée, assurant transparence et droit à la défense.
Permis à points et sanctions routières : ce qui change avec la nouvelle réglementation
Le permis à points n’a rien perdu de sa rigueur en 2025. Chaque infraction détectée, qu’elle le soit par un agent ou par un radar, s’accompagne d’une perte de points. Une vigilance toute particulière s’impose aux jeunes conducteurs en période probatoire : pour eux, chaque erreur pèse lourd et le chemin pour regagner des points s’annonce plus long qu’auparavant.
Le barème reste ferme : un excès de vitesse inférieur à 20 km/h coûte un point, mais accumuler les infractions peut aboutir à l’annulation pure et simple du permis. La gestion de son solde de points devient un réflexe, d’autant que le service Télépoints permet aujourd’hui de le consulter en ligne, à tout moment.
Les stages de récupération de points demeurent une issue de secours. Après certaines infractions, participer à un stage homologué permet de regagner jusqu’à quatre points, mais pas plus d’une fois par an. Pour les fautes les plus sérieuses, l’amende forfaitaire s’applique, avec des montants qui varient selon la classe de l’infraction : de 68 euros pour les moins graves à 1 500 euros pour celles de la cinquième classe, le tout ajusté chaque année.
La nouvelle réglementation resserre l’étau. Ceux qui approchent du seuil fatidique de six points doivent redoubler de prudence. Tout le parcours, du relevé de l’infraction à la notification, est balisé par les articles du code de procédure pénale. Rien n’est laissé au hasard, pour que chaque automobiliste soit jugé selon des règles claires et connues.
Infractions les plus courantes : quelles conséquences concrètes pour les conducteurs ?
Sur les routes françaises, l’excès de vitesse bat toujours des records. Hors agglomération, un dépassement de moins de 20 km/h retire un point, mais la sanction s’alourdit avec la gravité. Un excès de plus de 50 km/h ? C’est jusqu’à six points envolés, une amende de 1 500 euros et, pour certains, la menace d’une suspension de permis, surtout en cas de récidive.
Mais la liste ne s’arrête pas là. Le non-respect des priorités, le passage au feu rouge, l’utilisation du téléphone au volant ou l’oubli de la ceinture figurent aussi parmi les fautes les plus fréquentes. Chacune a ses conséquences : amende, retrait de points, et parfois des stages obligatoires, notamment pour les jeunes conducteurs qui voient leur quota fondre à grande vitesse.
Pour illustrer ces sanctions, voici quelques exemples concrets :
- Excès de vitesse : de 1 à 6 points retirés, amende de 68 à 1 500 euros.
- Usage du téléphone : 3 points en moins, 135 euros d’amende.
- Non-respect du feu rouge : 4 points retirés, 135 euros.
- Défaut de ceinture : 3 points en moins, 135 euros.
Régler son amende dans les temps permet d’éviter les majorations, mais la sanction reste inscrite au dossier. Les conducteurs chevronnés savent combien l’équilibre entre prudence et perte de points peut basculer rapidement. Même une petite infraction peut bouleverser le quotidien, surtout si le compteur de points est déjà bien entamé.
Respecter le code de la route : pourquoi ces évolutions sont essentielles pour tous
Les ajustements récents du code de la route ne sont pas de simples formalités. Ils traduisent une volonté de renforcer la sécurité routière et d’améliorer la circulation pour tous. Chaque règle adaptée, chaque mesure nouvelle, cherche à pousser les conducteurs vers plus de prudence et de responsabilité.
La sensibilisation prend un nouveau visage. Les stages de récupération de points ne s’adressent plus uniquement aux auteurs d’infractions : ils deviennent un levier pédagogique pour les professionnels de la route et les jeunes conducteurs. Même la procédure pénale fait une place à la prévention, preuve que les mentalités évoluent.
Les campagnes d’information rappellent que chaque infraction, qu’il s’agisse d’un excès de vitesse ou de la négligence d’une priorité, incarne un risque. Les règles plus strictes, la gestion automatisée des amendes et le suivi précis du retrait de points ont un but limpide : faire baisser le nombre d’accidents graves.
Pour résumer les axes principaux de cette évolution :
- Stages : à la fois outils de sensibilisation et de récupération de points.
- Période probatoire : surveillance renforcée pour les titulaires récents du permis.
- Procédure pénale : la prévention s’intègre désormais dans la réponse judiciaire.
Que l’on soit conducteur aguerri ou tout juste titulaire du permis, le cadre est désormais posé, net, en faveur d’une route partagée et plus sûre. Le code de la route impose sa marque, fil conducteur d’un quotidien où chaque trajet compte. Reste à chacun de choisir, chaque matin, de jouer la carte de la prudence ou de défier les règles, au risque de voir son compteur de points virer au rouge.


