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Plaque d’immatriculation : peut-on la conserver après la vente de son véhicule ?

Certains s’attachent à une plaque comme à un porte-bonheur. Pourtant, la France, terre de paperasse et de rigueur, ne laisse pas beaucoup de place à la fantaisie automobile. La plaque d’immatriculation, ce rectangle de métal qui a traversé vos vacances, vos déménagements et vos rendez-vous en retard, doit-elle vraiment vous dire adieu dès que la voiture change de mains ? Beaucoup aimeraient glisser ce vestige dans leur garage, mais la réglementation française a d’autres plans. Et gare à ceux qui pensent pouvoir contourner la règle : ici, la plaque reste clouée à la carrosserie, pas question de la glisser sous le bras en partant.

Alors, que devient ce précieux numéro lorsque l’on vend son véhicule ? Le rêve de conserver sa plaque d’immatriculation se heurte très vite aux exigences de la loi. Un détail souvent négligé, surtout quand la vente s’accélère, que les formulaires s’empilent et que l’on s’apprête à passer à autre chose.

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Ce que dit la réglementation sur la conservation des plaques d’immatriculation

La nostalgie des anciennes plaques noires à chiffres blancs a vécu : la bascule vers le format SIV (système d’immatriculation des véhicules), imposé depuis 2009, a bouleversé le paysage. Désormais, le numéro d’immatriculation colle à la carrosserie du premier jour jusqu’à la casse ou l’export. Il n’est plus question de transférer sa plaque sur une nouvelle voiture, ni de choisir son département fétiche au gré de ses envies. Ce numéro unique, enregistré dans le certificat d’immatriculation et piloté par l’agence nationale des titres sécurisés, a pour mission de suivre le véhicule à la trace. À chaque changement de titulaire, le code reste, seul le nom du propriétaire évolue sur la carte grise. Les temps où l’on pouvait passer une plaque d’un véhicule à l’autre sont révolus.

Autre temps, autres mœurs : l’époque où chaque déménagement rimait avec changement de plaque appartient au passé. À l’exception de quelques survivants en ancien format (d’avant 2009), la quasi-totalité du parc automobile est désormais passée sous la bannière SIV.

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  • Le numéro d’immatriculation est indissociable du véhicule, pas du propriétaire.
  • Changer de nom sur le certificat d’immatriculation ne change pas la plaque ni le numéro.
  • Seules la destruction ou l’exportation du véhicule permettent d’attribuer un nouveau numéro.

Le contrôle technique, lui, ne s’intéresse qu’au numéro SIV, pas à la tête du propriétaire. Peu importe qui tient le volant : la plaque et le véhicule avancent ensemble, du premier au dernier kilomètre.

Dans quels cas peut-on garder sa plaque après la vente de son véhicule ?

La tentation de repartir avec sa plaque d’immatriculation est tenace, pourtant la réponse ne laisse pas de place au doute : une fois la vente du véhicule enregistrée, la plaque, tout comme le numéro, s’en va avec la voiture. Lors de la déclaration de cession, le nouvel acheteur hérite du certificat d’immatriculation et du numéro affiché sur la carrosserie, sans exception, que la vente ait lieu entre particuliers ou via un professionnel.

Un cas particulier subsiste, presque confidentiel : certains propriétaires souhaitent conserver une vieille plaque pour la nostalgie, ou l’afficher au mur de leur atelier. Mais la loi est claire : la plaque officielle doit rester sur le véhicule jusqu’à ce que l’acheteur ait finalisé ses démarches. L’enlever prématurément, c’est jouer avec la réglementation, sans aucune légitimité.

  • Sur un véhicule au format SIV, le changement de propriétaire ne provoque aucun changement de plaque.
  • Impossible de transférer une plaque d’un ancien véhicule à un nouvel achat, même pour un véhicule d’occasion.

En résumé : la plaque d’immatriculation fait corps avec la voiture vendue. Seule la carte grise change de nom, la plaque reste vissée comme un témoin du passé.

Les exceptions à connaître : véhicules de collection, changement de département et autres situations particulières

La législation actuelle ne laisse que de rares échappatoires à ceux qui voudraient sauver leur ancienne plaque d’immatriculation. Quelques situations, bien particulières, méritent pourtant un détour, notamment du côté des véhicules de collection ou de ceux encore immatriculés sous l’ancien format.

Pour les véhicules de collection, conserver une plaque d’origine reste envisageable, mais uniquement si le véhicule n’a pas changé de main ou s’il circule toujours sous l’ancien système FNI (type 1234 AB 75). Une vente, et la sentence tombe : passage obligé au format SIV, nouvelle plaque, adieu les chiffres d’époque.

Quant au changement de département, autrefois synonyme de nouvelle plaque, il ne bouleverse plus rien avec le SIV. Le numéro d’immatriculation suit le véhicule, quelle que soit l’adresse du nouveau titulaire. Seule la carte grise se met à jour, la plaque, elle, ne bouge pas d’un millimètre.

  • Sur un véhicule déjà au format SIV, le changement de propriétaire ne requiert aucune nouvelle plaque.
  • Un véhicule d’occasion importé récemment ou resté sous FNI basculera au SIV dès la première mutation.

Quant aux véhicules professionnels ou diplomatiques, ils obéissent à des règles bien spécifiques. Pour l’automobiliste lambda, la plaque d’immatriculation reste attachée à la voiture, qu’on le veuille ou non. Les exceptions ne concernent qu’une poignée d’initiés.

immatriculation véhicule

Ce qu’il faut faire de ses plaques lors d’une cession : conseils pratiques et obligations

Quand vient le temps de vendre sa voiture, la question des plaques d’immatriculation se pose immanquablement. Avec le système SIV, la règle est simple : le numéro suit la voiture, quel que soit le propriétaire. Mieux vaut donc laisser les plaques en place, elles accompagneront naturellement l’auto vers sa nouvelle vie.

Pour une déclaration de cession sans accroc, il suffit de respecter quelques étapes :

  • Remettre la carte grise barrée au nouvel acquéreur, signée, datée, et annotée de la mention « vendu le… » ou « cédé le… ».
  • Déclarer la cession sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) dans un délai de 15 jours.
  • S’assurer que le contrôle technique est à jour pour les véhicules de plus de 4 ans.

Une règle d’or : la carte grise et les plaques d’immatriculation doivent toujours concorder. Lors d’un changement de propriétaire sur un véhicule déjà au SIV, seul le nom change, jamais le numéro. Pour les rescapés de l’ancien système FNI, le passage au SIV devient obligatoire : nouvelles plaques, nouveau numéro et, cette fois, l’ancien propriétaire peut décrocher ses vieilles plaques, devenues reléguées au rang de souvenirs.

Si la voiture part à l’étranger, c’est une autre histoire : les plaques doivent être retirées et la démarche signalée. Le véhicule sera alors radié du fichier national, prêt à entamer une nouvelle route sous d’autres cieux.

La plaque d’immatriculation, c’est un peu la carte d’identité de la voiture. On la transmet avec le véhicule, comme on passe le relais. Quand on tourne la clé pour la dernière fois, la plaque reste. Seul le conducteur change – et la route continue, toujours sous le même numéro.

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